Diane Arbus : « Monographie d’Aperture » titre original : An Aperture Monograph a été initialement publié en 1972, un an après la mort de l’artiste, en collaboration avec une rétrospective de son oeuvre au Musée d’Art Moderne. Edité et conçu par la fille d’Arbus, Doon et son collègue et ami, le peintre Marvin Israel, la monographie contient (…)
Son cadeau pour rendre étrange ces choses que nous considérons le plus familier, et découvrant le familier dans l’exotique, agrandit notre compréhension de nous-mêmes. Diane Arbus Revelations : avec ces livre Diane Arbus a les moyens la première occasion d’explorer les origines, la portée, et les aspirations de ce qui est une force (…)
Diane Arbus est mieux connue pour ses photographies de segments de la société américaine, considéré comme marginal: cirque freaks, nudists, les handicapés mentaux adultes, les personnes sans abri. Toutefois, à la fin des années 60, après son succès au Museum of Modern Art, Diane Arbus qui s’est suicidée en 1971 a écrit à un ami qu’elle (…)
Diane Arbus dans son originalité a transformé aussi bien la matière que le style de la photographie moderne. En plus de photographier des personnes, Arbus a également tiré les environnements impairs, tels qu’une salle vivante suburbaine stérile avec un seul arbre de Noêl dans le coin. Arbus était Diane né Nemerov à New York City, la fille d’un (…)
Diane Arbus, de son vrai nom Diane Nemerov (1923, New York - 26 juillet 1971) est une photographe américaine.
Née en 1923 à New York, Diane Nemerov rencontre son futur mari, Allan Arbus, à l’âge de 14 ans. Celui-ci apprend la photographie lors de son service militaire et ils ouvrent ensemble un magasin de photo de mode après la seconde guerre mondiale. En réalité c’est Allan qui prend les photos, Diane tient le rôle de styliste et démarche auprès des agences. Ses premières photos personnelles ne datent que de 1957 environ. Elle s’extrait peu à peu du duo qu’elle formait avec son mari au profit de son inspiration. Le couple se sépare en 1960. Elle étudie alors la photographie à la New School de New York avec Marvin Israel et Richard Avedon et rencontrera par la suite Lisette Model.
Diane Arbus s’inscrit dans un courant photographique qu’avait inauguré un autre grand photographe américain, Walker Evans, qui avait imposé un style documentaire et urbain dans les années 1930. Mais c’est après 1962, quand elle abandonne le format rectangulaire du 24x36 pour le format carré du 6x6 qu’elle impose son style propre. En 1963 elle obtient une bourse de la fondation Solomon R. Guggenheim qui lui permet de réaliser un travail remarquable intitulé « American Rites, Manners and Customs » (les rites de la société américaine), vaste galerie de portraits d’Américains pour la plupart inconnus qui met en exergue les rites sociaux de cette société.
Diane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes elle photographie également des travestis, des malades mentaux, des jumeaux etc. En mélangeant le familier avec le bizarre, Diane Arbus dresse un portrait troublant de l’Amérique des années soixante
En 1967, elle participe à l’exposition « New Documents » qui se tient au Musée d’art moderne de New York avec des portraits qui côtoient les vues urbaines de Lee Friedlander et Garry Winogrand. Là encore son travail apparaît comme un événement qui contribue à imposer la photographie documentaire comme un genre artistique propre se distinguant du reportage.
Dépressive, elle se suicidera le 26 juillet 1971.
Son influence sur la photographie américaine est considérable. Elle a contribué à imposer l’idée que la photographie est un art à part entière. Elle travaillait en noir et blanc et développait elle-même ses travaux afin de maîtriser complètement le résultat de ses œuvres.
En 2003, le MoMA de San Francisco accueille l’exposition "Diane Arbus Revelations" qui voyagera à travers l’Europe (Essen, Londres et Barcelone) courant 2006. Avec plus de 200 photographies dont certaines jamais exposées, cette rétrospective est la plus complète qui ait jamais été consacrée à Diane Arbus. Le catalogue de l’exposition, extrémement précis, est disponible en version américaine, édité sous la diretion de Doon Arbus, fille aînée de la photographe. L’ensemble des photographies y sont reproduites et commentées par Sandra S. Phillips.
En 2006, le réalisateur Steven Shainberg a porté à l’écran Diane Arbus dans le film Fur, un portrait imaginaire de Diane Arbus (interprétée par Nicole Kidman).