Etienne Bertrand Weill (1919-2001) est né à Paris. Il est diplômé de l’Ecole nationale de Photographie et de Cinéma, quand la guerre éclate. Il entre dans dans la Résistance et le maquis puis s’engage dans la première armée. Dès 1945, photographe attitré de Jean Arp, il collabore à la revue Architecture d’aujourd’hui et aux Cahiers d’Art et réalise des reportages dans la lignée des humanistes. S’intéressant au spectacle vivant, il travaille aussi pour les mimes Etienne Decroux et Marcel Marceau, pour Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud.
Cette rencontre avec le théâtre, le mime et la danse l’amène à réfléchir sur les relations entre la lumière et le mouvement. Les « métaformes » naissent de la transfiguration par la lumière et le mouvement de mobiles qu’il crée lui-même. En concevant ces « musiques pour les yeux », abstractions qui s’inscrivent dans le mouvement du cinétisme, Etienne Bertrand Weill dessine, chorégraphie, sculpte, photographie la lumière.
Peintre ou photographe, abstrait ou figuratif, tout plasticien a le même problème : montrer non la chose, mais son signe le plus juste.
Cet artiste trop méconnu mérite d’être redécouvert.