Les monts brumeux du Huang Shan, l’ombre portée d’un mur dans le Sud marocain, l’incendie d’un champ de cannes à sucre... Asie, Afrique, Cuba, ces photographies ont été prises au cours de voyages échelonnés sur une dizaine d’années.
Voyager aux marges pour décentrer le regard de ses préjugés, selon l’humeur du moment ou au gré des circonstances, dans l’ignorance, dans l’imprévu. La vie s’offre alors à soi telle qu’elle peut être, toute de dureté ou de beauté. Le projet de ce livre serait donc existentiel : faire l’expérience de l’altérité.
Au vrai, pour Thierry Colin, « il s’est agi d’allier la liberté de l’image avec la liberté de celui qui la réalise ».
N’est-ce pas cela aussi qui sourd du titre choisi, à bords perdus ? Technique, ce terme désigne une image qui déborde le format de la page.
Rien qui l’encadre ni ne la limite. Nul lyrisme cependant dans cette saisie du monde, mais un classicisme dont l’exigence étonne. La sensibilité de Thierry Colin a aussi sa source dans une longue pratique des arts graphiques et des métiers du livre.
La conception et la mise en page d’A bords perdus portent la marque de la célèbre Ecole Estienne. Mais pourquoi cette préférence pour le noir et blanc ? C’est une forme de pudeur : des adultes et des enfants s’épuisent à la tâche dans une briqueterie ; nous sommes en Birmanie, au plus loin de Mandalay. En Inde, des femmes sont victimes d’un crime odieux.
Dans l’espoir de monnayer le produit de leur collecte, des enfants trient les ordures de la décharge publique de Phnom Penh.
Langue : Français, Anglais
Éditeur : Snoeck Gent
Date de Publication : Avril 2008
Type Reliure : Broché
Pages : 204
ISBN 10 : 905349667X
ISBN 13 : 978-9053496671
Dimensions : 28 x 30 cm