Mardi 6 juin 1944, à l’heure d’une marée basse, les rivages de Normandie sont noirs de bateaux et d’un rouge-sang de soldats tués au combat. Terribles jours à Omaha, Utah, Sword, Gold et Juno, les cinq plages d’un littoral combattant. Soixante-dix ans plus tard, des centaines de milliers de visiteurs en découvrent, émus, les cicatrices. Sur (…)
Olivier Meriel pratique depuis trente-cinq ans la photographie noir et blanc à l’aide de chambre photographique grand format. Son travail repose depuis toujours sur le dialogue entre l’ombre et la lumière. La photographie est pour lui un engagement artistique profond : « Il s’agit d’éliminer le psychologique en moi pour faire venir le spirituel, pour être en relation avec le divin, avec l’étrange. Un mystère est là, on ne sait pas si on est dans le réel ou l’irréel, et on peut très bien glisser dans l’un ou dans l’autre. La force de l’Art est là - atteindre le surnaturel naturel, c’est là qu’est mon enjeu. » Une fois que la prise de vue est faite, Olivier Meriel regagne sa chambre noire pour retrouver la Lumière. Pour lui, la recherche en laboratoire est fondamentale, c’est elle qui va parachever sa recherche de la Lumière. Il voit cela d’un point de vue musical, le négatif étant la partition, et le tirage l’interprétation.
Le fait d’utiliser une lumière de contre-jour l’oblige à avoir recours à une chimie photographique complexe.