Spectaculaires, mystérieux, élégants ou grotesques, les squelettes des vertébrés qui peuplent aujourd’hui la Terre portent en eux les traces d’une évolution de plusieurs milliards d’années. La théorie de l’évolution proposée par Charles Darwin au XIXe siècle a été largement confirmée et enrichie par la découverte des gènes et par les progrès (…)
Patrick Gries est né au Luxembourg en 1959. Après des études à l’école Normale en Belgique, il part vivre à New York en 1984, où il découvre la photographie américaine.
D’abord assistant puis photographe free-lance, il collabore à différents magazines d’art et de design. Son premier travail documentaire sur la Roumanie postcommuniste a été publié dans “Interview” dès 1990.
Il s’installe à Paris en 1992, ou il répond à de nombreuses commandes pour l’industrie du luxe, du design et de l’art contemporain. Son expertise, technique à capturer des environnements complexes, permet de contextualiser les œuvres, et en fait un spécialiste de facto auprès des institutions culturelles pour photographier des œuvres difficiles comme des installations ou projections lumineuses, des objets minuscules et délicats comme des sculptures hors norme.
Ainsi Patrick Gries devient une référence dans l’édition d’art, en particulier pour la Fondation Cartier, le Musée du Quai Branly, des collectionneurs particuliers et des artistes contemporains.
Des projets plus personnels voient le jour d’abord autour d’une exposition sur le thème de l’abandon, présenté à Bruxelles en 1999. Un traitement particulier de la collection des vertébrés au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, mets en lumière une nouvelle approche des squelettes, perçus en tant que sculptures, négociant les frontières entre objets artistiques et scientifiques. Actuellement il s’intéresse à l’artisation des paysages autour du thème de l’accumulation, dans des environnements industriels et ruraux. Ces transformations volontaires ou non du paysage deviennent des installations, des œuvres, des monuments.