Peuple nomade aujourd’hui disséminé dans toute l’Europe, les Rroms ont su perpétuer leurs valeurs, leur langue et leur mode de vie malgré les déracinements et les persécutions. Dépourvue de lien au territoire, la force de cette identité dérange, jugée suspecte, perçue comme une résistance à l’intégration. Stigmatisés, les Rroms suscitent la (…)
Dans l’ancienne carrière de Fontblanche, en bordure de Cassis, un bidonville. C’est là qu’on a laissé des Tunisiens construire en 1972 le bout de leur chemin. Ils habitent aujourd’hui encore leurs baraques de rien, sans courant et sans eau. Au fil de leurs décennies de labeur, ils ne comptent pourtant plus les murs, les vrais, qu’ils ont eu à (…)
Philippe Conti est photographe indépendant depuis 2001. Il suit d’abord des études d’Histoire des Arts et de la photographie, durant lesquelles il s’intéresse à la photographie sociale et documentaire. Il réalise par la suite un reportage de plusieurs mois – « Histoire de vies » - au centre de soins palliatifs « La Maison », à Gardanne, qui accueille des malades du sida. Cette expérience le pousse à entre prendre une formation d’éducateur spécialisé. « Un détour nécessaire pour revenir à la photographie. Une approche sociale est indissociable de la photographie quand son objet vise à la compréhension de l’individu, où d’un groupe d’individus, pris hors de l’événement qui le caractérise ou le catégorise. »
Diplôme en poche, il décide de réaliser un reportage dans les Territoires Palestiniens autour des conséquences du conflit sur la santé mentale des populations. L’association Médecins Sans Frontières, présente sur place depuis de nombreuses années, décidera de coproduire ce travail qui deviendra « Chronique Palestinienne », une exposition – et une revue traduite en cinq langue – présentée en France, Espagne, Italie, Suisse, au Luxembourg, à Hongkong, Abu Dhabi, et bien sur dans les Territoires Palestiniens et plusieurs villes Israéliennes.
En décembre 2004, il édite aux éditions Images en Manœuvres un ouvrage intitulé “On dirait le sud...”. Celui-ci tente de raconter l’histoire d’une cohorte d’homme originaire de Mareth en Tunisie, arrivaient dans les années soixante en France. Depuis lors, ils vivent dans un bidonville sur la commune de Cassis. A L’abri des regards et des curieux, ils vivent oubliés dans leur cabannes de bois.