Voilà plus de 60 ans que les photos de Willy Rizzo font le tour du Monde. Petit-fils de magistrats napolitains et napolitain lui-même, il a très tôt la passion de la photographie. Dès l’âge de 12 ans, au lycée italien de la rue de Sédillot à Paris, il fait le portrait de ses camarades de classe avec un BoxAgfa que sa mère lui offre. Ce dandy cosmopolite, ce chasseur d’étoiles, curieux, généreux, passionné et peu enclin aux études, travaille dès 16 ans : assistant au studio « Harcourt », puis au « Studio » des frères Nicolini, agence qui fournit des images à la revue « Ciné-Mondial », spécialisée dans le milieu des vedettes de cinéma et autres starlettes, dont la rédactrice en chef est France Roche. Cette dernière adore le travail de Willy Rizzo et lui confie la plupart des reportages pour le journal. En 1947, l’agence anglaise Blackstar l’envoie aux Etats-Unis pour « photographier ce qui l’étonne » : d’une machine à 1$ qui distribue des bas nylon, aux drive-in de cinéma. Mais il préfère les femmes, la mode, et s’installe à Los Angeles. Max Corre, avec qui il avait collaboré à France Dimanche, l’appelle pour lui annoncer que Jean Prouvost monte un grand magazine à Paris, il rentre et rencontre Hervé Mille. C’est le début de l’aventure Paris Match. Son reportage sur Maria Callas a inspiré Hergé qui, dans « Les bijoux de la Castafiore », crée son personnage : le photographe de Paris Flash, Walter Rizzoto.