Elliott Erwitt est né en 1928 à Paris. Il a eu une enfance et une adolescence nomades, voyageant entre Paris, Milan et Rome, au gré de ses parents, d’origine russes. Son intérêt pour la photographie se manifeste à l’adolescence, alors qu’il vit à Hollywood, et commence à travailler en chambre noire.
Elliott Erwitt a la capacité de capter et de pressentir le moment insolite, drôle ou étrange de certaines scènes du quotidien. Le caractère jovial de ses photos, leur ironie subtile lui apportent un succès rapide auprès de plusieurs publications. Il commence à travailler aux États-Unis pour « Life », « Look » et le « Picture Post », et en Europe pour « Stern », « Paris Match », « Le Ore », puis « Epoca » et « L’Europeo ».
Puis, il rentre à Magnum Photos sur invitation de Robert Capa en 1953. A cette époque, les sujets ne manquent pas, entre les ruines de l’après-guerre, la guerre froide...Mais les magazines cherchent aussi des sujets plus légers et insolites. Certains clichés d’Elliott Erwitt ont marqué l’histoire de la photographie, comme la rencontre de Nikita Kroutchev et de Richard Nixon, où les gestes des deux protagonistes sont chargés de sens. Ici, c’est la capacité du photographe à saisir des signes qui parlent qui est mise en valeur. Elliott Erwitt a également photographié Fidel Castro, le Ché, ou Jacqueline Kennedy, aux obsèques de son mari.
Elliott Erwitt porte un regard subtil sur les injustices du monde, comme le montre sa fameuse image de lavabos dans une ville ségrégée des États-Unis. Ici l’impact de l’injustice humaine a raison de la valeur documentaire du cliché.
par Alexandra Calame
Bibliographie de Elliott Erwitt