Nobuyoshi Araki est un photographe japonais né le 25 mai 1940 à Tokyo. Photographe, réalisateur de film, il produit depuis 1965, avec une même application des photographies traditionnelles de japonaises en kimono, des nus bon chic, mais aussi des images sado-maso-bondage.
Nobuyoshi Araki représente ainsi une des contradictions du Japon oû s’embrasser en public est indécent mais oû des images explicites s’affichent sans contraintes dans les rues du Kabuki-cho ou dans la plupart des librairies.
Araki Nobuyoshi est à mi-chemin entre la photographie et le cinéma. Un rituel érotique mystérieux, un art qui oscille entre tendresse et cruauté. Les couleurs sont vives, l’attraction forte et le malaise séduisant. Araki Nobuyoshi vous laisse sans souffle devant la mise à nus de la beauté. Araki Nobuyoshi, né en 1940 à Tokyo, a publié dès 1970 de nombreux livres, véritables journaux intimes photographiques. L’un de ces recueils, intitulé Voyage sentimental, a largement contribué à sa notoriété au Japon ; il y décrit sa lune de miel avec Yoko, ne cachant rien de leurs moments les plus intimes. Surmontant tous les tabous, le travail d’Araki s’articule dès ses débuts autour d’un thème quasi obsessionnel : le désir exhibitionniste et l’instinct voyeuriste au moment où les notions de féminité et de sexualité subissent des changements radicaux au sein de la société japonaise. Yoko meurt en 1990. Araki Nobuyoshi poursuit sans relâche ses thèmes de prédilection - la vie, le sexe et la violente réalité de la mort.
Nobuyoshi Araki se fait connaître avec A Sentimental Journey, journal intime photographique de son voyage de noces. Araki pose comme postulat que la photographie est l’obscénité par excellence, un acte d’amour furtif, une histoire, un roman à la première personne.
Nobuyoshi Araki est profondément marqué par le décès de sa femme, à 42 ans en 1990. Le sexe, la mort, la vie humaine et animale hantent en permanence cet artiste qui est revendiqué à la fois par la très haute société ( Araki a photographié Björk et les vêtements d’Issei Miyake) et les milieux underground de Tokyo.
Diplômé du département d’ingénierie de l’université de Chiba en 1963, il reçoit la même année le prix Taiyo pour Satchin, du nom du chat d’une petite fille.
En 1971, il publie une série distribuée en privé, Senchimentaru na tabi Voyage sentimental), oû sa vie privée, et en particulier son mariage et sa nuit de noces, apparaissent sous la forme d’un journal. A première vue banales, ces photos sont en fait des mises en scène. En 1972, lors d’une performance, le Super-Photo concert, oû les photos tirées de cette série sont photocopiées et envoyées par la poste à des destinataires choisis.
Ses travaux lui ont par la suite apporté une grande notoriété auprès du public japonais et international : ses photos, toujours accompagnées de textes sur le mode d’un journal intime et d’un essai, étaient à l’avant-garde des tendances artistiques du moment.
Artiste prolifique, il a décliné de nombreuses séries de photos et d’essais, rapidement auréolée d’une atmosphère sulfureuse et de la figure mythique de l’artiste. Après la mort de sa femme, de nombreuses photos de prostituées, de jeunes étudiantes nues, de scènes ouvertement sexuelles ponctuent ses travaux. Le bondage, issu d’une vieille tradition japonaise, a également donné lieu à une série à l’esthétisme particulièrement poussé.
Araki a inauguré un genre de démarche photographique inédit, oû l’objectif suit au plus près la vie de l’artiste dans une veine auto-fictive agencée avec une grande maîtrise.
C’est, avant l’heure, une brèche dans ce médium originellement cloisonné, dont bien des photographes plasticiens ou des artistes contemporains suivront la trace : Sophie Calle, Roman Opalka et d’autres
Bibliographie de Nobuyoshi Araki
Expositions depuis 1990 de Nobuyoshi Araki