Le succès du festival international pour la photographie contemporaine de Nantes est la meilleure preuve qu’une telle initiative était nécessaire, et que la richesse et la créativité du programme proposé ont su répondre à cette attente.
Dans la ville de Nantes du 14 septembre au 1er octobre 2006. Les photographes et la photographie ont été pendant longtemps bloqués et enfermés par des normes qui ont longtemps pesé sur la création. De plus en plus libérée de ces règles contraignantes, la photographie connaît aujourd’hui un essor extraordinaire et un intérêt croissant. La Quinzaine propose des expositions dans des lieux répartis dans le centre ville historique de Nantes.
Visiter la Quinzaine, c’est effectuer un parcours à travers la photographie contemporaine.
Que vous soyez passionnés ou simples amateurs, nous vous souhaitons de découvrir des photographies émouvantes et surprenantes, mais toujours créatives et innovantes et de profiter pleinement des expositions, qui comme les années précédentes, sont bien sûr toutes gratuites.
Invité d’honneur : Bernard Faucon
Evénement fédérateur autour de la photographie contemporaine, la Quinzaine Photographique Nantaise, pour sa 10éme édition, propose à travers la ville de Nantes des expositions, des conférences, des rencontres et la remise de deux prix.
Bernard Faucon
En 1995 Bernard Faucon décide d’arrêter la photographie. Son oeuvre est peuplée de poupées vivantes, de chambres d’amour et de prophéties. Avec ses mises en scène, l’artiste précurseur a introduit un genre atypique. Après la très belle rétrospective chronologique de son oeuvre, à la Maison Européenne de la Photographie de Paris en décembre dernier, la QPN présente, une sélection de photographies parmi les séries les plus célèbres. A la demande de Bernard Faucon, ce sont des tirages récents, réalisés par impression numérique, qui seront accrochés à la galerie de l’Ecole des Beaux-Arts.
Mathieu Bernard-Reymond
Les paysages de Mathieu Bernard-Reymond semblent habités par des clones humains. Habillés à l’identique, chacun varie d’attitude et semble se déplacer dans l’espace aussi facilement que dans une image. “Intervalles” est le titre de cette série conçue à l’aide de logiciels informatiques, permettant à l’artiste d’intégrer plusieurs prises de vues dans un même cliché. Jouant avec notre perception de l’espace et du temps, Mathieu Bernard-Reymond questionne ces notions, et propose une vision d’un corps en perpétuel mouvement, caractérisé par sa vitesse, un corps perçu comme vecteur d’identité.
J.H. Engström
Avec Trying to dance, J.H. Engström, qui a appris de Christer Strömholm et d’Anders Petersen dont il fut l’élève et l’assistant, un beau sens de la liberté, s’est mis à nu et a réuni des fragments, en noir et blanc et en couleurs, qui le cernent autant qu’ils disent leur incapacité à le résumer. Ses autoportraits en noir et blanc, de gros plans en nus et de reproduction de photomatons en déformations optiques nous laissent face au sentiment que l’accumulation des images signe l’apparition de multiples personnages qui ne sauraient se résumer à l’auteur des images .
Claire Lesteven
Si l’on peut résumer la technique de Claire Lesteven par une approche panoramique à 360 dégrée, sa mise en oeuvre et le résultat en sont très différents. En effet, grâce au sténopé elle approche la ville. Avec comme camera-obscura une citerne, comme l’on en trouve sur les toits de New York oû elle vit, elle réalise, à Nantes, des prises de vue de plusieurs mètres de long.
Franck Gerard
En créant des images, nous sommes en position d’observateurs, de Voyants et c’est d’abotd à travers un travail nommé “En l’état” que j’essaye de révéler le monde. Franck Gerard
Collection M. Millot-Durrenberger
La perspective des ombres et des secrets est le titre de la sélection de photographies de la collection de madeleine Millot-Durrenberger. Si le collectionneur savait pourquoi il collectionne, collectionnerait-il encore ? « On pourrait dire : toute photographie procède de la chute d’une ombre. Et d’ajouter : l’ombre une fois passée, a laissé derrière elle l’idée qu’une chute était là.