La Mafia des Corleonesi. Il y a chez Franco Zecchin cette manière qui nous réconcilie avec la photographie, cet art du visible qui nécessite d’expérimenter la réalité, de s’y frotter et qui implique une confrontation, un engagement. « In¬former est pour moi une exigence ». C’est l’engagement social de Franco Zecchin. Dès lors, la mafia - long reportage par lequel il s’est fait connaître du monde entier -, devient exemplaire de sa profession de foi. Et son travail, il le conduit avec rigueur dans chacun de ses sujets et c’est en journaliste concerné qu’il les photographie.
– La mafia donc. C’est au milieu des années soixante-dix que, Franco Zecchin - avec Letizia Battaglia - initie l’une des grandes fresques de la photographie concernée. à Palerme, il fût une époque oû l’on n’osait à peine prononcer le mot mafia en public, oû l’on ne s’aventurait pas à montrer les images d’alors : des témoignages de faits-divers spectaculaires mêlés à des scènes du quotidien en disaient long sur une population placée sous la « coupe de la pieuvre ». De plus, peu de journaux siciliens osaient publier ces photos, aucun espace public ne pouvait les accueillir et les ’’expositions à la sauvette’’ dans la rue - espace ultime pour ce photographe militant afin de sensibiliser les populations, provoquaient de fait un malaise : on avait peur de s’arrêter pour regarder.
– Franco Zecchin a tenu la chronique de ces années-là
– Galerie Confluences
– 190 bd de Charonne - M° Alexandre Dumas, 75020 Paris - France
– 01 40 24 16 46
– Du lundi au vendredi de 10 à 18h et soirs de représentations