Suite à un projet financé par la Fondation Hariri, Gabriele Basilico part en 1991 en mission photographique à Beyrouth avec Raymond Depardon, Fouad Elkoury, René Burri, Josef Koudelka et Robert Frank pour effectuer un témoignage des dégâts causés par la guerre civile.
Après quinze années de conflits, Beyrouth commence lentement à sortir de la guerre et porte ses cicatrices, dans le cœur de son architecture. Détruite et minée, elle crie la mort dans tous ses recoins et tente de laisser place à la vie. Les bâtiments sont criblés de balles et détruits, mais tiennent encore debout, comme des squelettes.
Les photographies de Gabriele Basilico s’inscrivent dans une période suspendue, portant le vide et le néant. C’est la fin d’un temps et le commencement d’un autre. Après la destruction viendra la reconstruction, qui redonnera espoirs aux âmes blessées. Dans cet ouvrage, Basilico nous invite à attendre, à guetter l’incroyable éternel retour à la vie.
Le livre se termine par une série de photographies en vis à vis, associant des images datant de 1993, de la période de destruction, à des images des mêmes bâtiments, reconstruits en 2003. Ces images traitent donc de la mémoire, qui se modifie et se réinterprète au fur et à mesure du temps.
par Alexandra Calame
Langue : Français
Éditeur : Le Point du Jour
Date de Publication : Février 2004
Type Reliure : Cartonné
Pages : 176
ISBN 10 : 2912132355
ISBN 13 : 978-2912132352