Paris d’amour

Gérard Uféras photographie 70 mariages à Paris, dans toutes sortes de communautés, avec des origines religieuses et culturelles différentes.
Il y a dans les photographies de Gérard Uféras, certes beaucoup de gaieté, mais surtout un grand respect.

Respect de l’engagement, respect de la République, respect de l’amour. Et l’on se prend à voir Paris d’une autre manière, notre regard s’élargit et devient meilleur. Il y a du don et du mouvement, des notes de musique et des balancements de corps, il y a de la lumière et de la simplicité, du quotidien et de l’extraordinaire, il y a des larmes de confiance, des tours Eiffel étalées sur les trottoirs et des mots inscrits dans le creux des mains pour qu’ils s’imprègnent dans la chair de l’autre quand on le serre.

Il y a des billets plein les sacs et des frôlements de voiles, des fleurs de solennité, des portes d’églises qui s’ouvrent sur le soleil, des costumes et des drapeaux de tendresse, ce besoin fou de se toucher et prendre un enfant sur ses épaules pour qu’il puisse lui aussi voir plus loin, des chaussures flambant neuves et des coeurs qui tombent du ciel. Des mains jointes en remerciement d’avoir trouvé son autre moitié du monde.

Gérard Uféras est l’un des plus grands photographes de sa génération. Ses trois grands reportages, “Un fantôme à l’Opéra”, “Un pas vers les étoiles”, “L’Etoffe des rêves”, sont désormais achevés.

par Michel Albertini

En 2009, la Maison européenne de la photographie à Paris consacre vingt années de son oeuvre avec l’exposition “Etats de grâce”. Le directeur du festival de Salzburg a écrit de lui : « il respecte l’émerveillement, célèbre l’esprit des gens du théâtre, renseigne et exalte ». Renseigner et exalter, la maxime des grands photojournalistes. En 2010, une page est donc tournée : le photographe se dédie aux unions d’amour. Gérard Uféras, photographe de mariage, ce dont s’enchante son grand ami Willy Ronis.

Paris d’amour

de Gérard Uféras