Philip Jones Griffiths fut pendant cinq ans le président de Magnum Photos. Après avoir publié Vietnam, Inc., un témoignage aux connotations presque Bibliques sur la guerre du Viêtnam, il publie Agent Orange, qui est le post-scriptum de l’histoire, et confirme l’absurdité de la guerre, où les innocents sont les premières victimes.
En 1960, la machine de guerre des États-Unis conclut qu’un bon moyen de repousser l’ennemi vietnamien serait de détruire des forêts et les cultures. Ceci pourrait l’empêcher de se cacher et de se nourrir. L’opération prit le nom de « l’Opération Ranch Hand. » Cette opération a consisté en l’élaboration de pesticides pour détruire la nature.
Ils avaient raison, cela a marché. Ils ont projeté les pesticides depuis des avions sur la population vietnamienne. Les fûts contenant le pesticide portaient une ligne orange et c’est ainsi que l’on nomma cet effroyable liquide « Agent Orange ». Ce que les américains ne savaient pas, c’est que cet herbicide contenait de la Dioxine, un des poisons les plus dangereux au monde. Les enfants et petits enfants des fermiers sur qui la pluie maudite s’était abattue sont malades, mutilés, déformés. Philip Jones Griffiths témoigne des séquelles et des conséquence de cette opération grotesque et meurtrière.
Lors de la publication de l’ouvrage, certaines personnes niaient encore l’évidence, le lien entre le pesticide et les déformations et les maladies des enfants. Cela prit du temps, on ne voulait pas ouvrir les yeux. Les manufactures des herbicides payèrent des compensations pour atténuer les dommages et les remontrances. Philip Jones Griffiths est là pour témoigner et rendre compte des dégâts humains et écologiques. Ce témoignage porte toute l’absurdité de la guerre, et sa réception reflète le refus des États-Unis de laisser transparaître la vérité à cette époque.
par Alexandra Calame
Langue : Anglais
Éditeur : Trolley
Date de Publication : Novembre 2003
Type Reliure : Relié
Pages : 178
ISBN 10 : 1904563058
ISBN 13 : 978-1904563051