Questions To My Father, A Tribute to Werner Bischof

En 1916, alors que la Première Guerre Mondiale réduit l’Europe en un vide sans arbres sous l’effondrement, un garçon naît, descendant d’un père directeur d’une grande entreprise prospère de pharmacie à Zurich. Son nom est Werner. Ce n’était pas une période prometteuse pour venir au monde. En effet, sa mère est morte peu de temps après. En tant qu’ enfant, le petit Werner cherchait à faire de l’ordre dans sa vie, en disséquant des escargots au moyen de son appareil photo, dans la lumière limpide de sa création.

Il n’a pas suivi la formation en physique comme son père le voulait. Il n’est pas devenu le peintre qu’il rêvait d’être, alors qu’il se trouvait à Paris en 1939, à la veille d’un conflit dévastateur. Il est devenu Werner Bischof, l’homme, le photographe au talent artistique inestimable, qui a réussi a trouvé l’ordre et le chaos. Il les a confrontés et vécus à travers cette humanité toute particulière.

Ses photographies d’ Après-Guerre, prises dans la pauvreté et le désespoir expriment un espoir infini pour la condition humaine, alors qu’il n’avait à l’époque que 29 ans. Moins de dix ans plus tard, il mourut laissant derrière lui ses dernières images, et celle d’un enfant péruvien, jouant de la flûte au bord d’un ravin. Cette image est à présent l’icône à l’allure fatale. Bischof mourut lui-même alors que sa jeep plonge dans un ravin des Andes. Il était en quête de nouveaux visages, de nouvelles vies, d’une autre harmonie.

Cinquante ans plus tard, son fils Marco décide de rassembler 70 images de son père, jusqu’alors inconnues. Elle réitèrent de façon puissante l’homme qu’il était, la nature de son humanité et sa recherche bienveillante et belle des moments brefs. Ces images témoignent du monde terrifiant dans lequel il a vécu.

Questions To My Father, A Tribute to Werner Bischof

© Werner Bischof