Ou comment l’héritier d’une maison réputée, fort de la dernière invention d’Eastman - les premiers appareils Kodak à films à rouleaux -, s’aventure sur la ligne russe du Transcaspien au moment même oû Jules Verne se lance dans la rédaction d’un roman consacré précisément à ce nouveau réseau ferroviaire. L’Exposition universelle de Paris en 1889 permet à Paul Nadar de rencontrer George Eastman, dont il a adopté et commercialisé les productions. Paul décide de tester ces nouveaux petits appareils de photographie instantanée, le Kodak et son propre Détective Nadar, dans un périple aventureux qui fait de lui l’émule des explorateurs qu’il a vu défiler dans l’atelier familial, comme Mariette et Savorgnan de Brazza. Arrivé à Constantinople par l’Orient-Express le 17 août 1890, il traverse la mer Noire, le Caucase..., parcourt deux mois durant le Turkestan russe et en rapporte une moisson de clichés d’une étonnante modernité. Ce très bel ouvrage invite le lecteur à découvrir l’odyssée de ce précurseur du reportage, commentée par lui-même ou ses compagnons de voyage, ou bien encore par le petit journaliste de Jules Verne, Claudius Bombarnac.
Encore aujourd’hui Paul Nadar (1856-1939) peine à se faire un prénom. Il ne fut pourtant pas seulement le continuateur de l’entreprise créée par son père, l’atelier Nadar mais aussi un photographe de grand talent et un innovateur. Les clichés rapportés de son voyage au Turkestan (d’août à novembre 1890), quasi inexploités de son vivant, sont parmi les premiers témoignages des possibilités offertes par l’instantané d’emblée porté à une sorte de perfection esthétique. Ils sont accompagnés de textes de contemporains, écrivains ou explorateurs, qui en soulignent le remarquable intérêt documentaire.
Langue : Français
Éditeur : Patrimoine
Date de Publication : Mars 2007
Type Reliure : Relié
Pages : 269
ISBN 10 : 2858228698
ISBN 13 : 978-2858228690