Bruno Calendini, photographe indépendant exerçant depuis les années 1990, a publié un livre intitulé Sauvages (Éditions Cacimbo et le Monde de la photo). Loin des habituels clichés que l’on trouve dans les dossiers « nature » des magazines spécialisés dans la photographie, cet ouvrage rassemble des images d’une rare beauté.
Bien qu’il collabore avec divers milieux, Bruno Calendini s’est peu à peu spécialisé dans la photographie animalière africaine au cours des voyages qui l’ont mené sur les traces des animaux sauvages d’Afrique.
Après un premier voyage au Kenya et en Tanzanie en 1996, Bruno Calendini a saisi l’occasion quelques années plus tard de retourner en Afrique, sur les rives de l’Okavango, pour y effectuer une commande d’un reportage animalier exclusivement réalisé avec du matériel numérique. Ce qui sembla en décourager certains fut pour Calendini l’occasion d’expérimenter une série de photographies en sépia qui fut par la suite exposée au festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der (Haute Marne). Son travail fut très rapidement remarqué auprès du public mais aussi auprès de professionnels. C’est ainsi qu’un éditeur vint lui soumettre l’idée de faire de ces photographies un livre, proposition qui surprit Bruno Calendini qui n’avait jusque-là pas imaginé un tel projet. Estimant à cette époque que son travail n’était pas abouti, il repartit en Afrique sur la piste des animaux du Botswana, du Kenya, de Tanzanie et de Madagascar. A son retour, ses clichés étaient assez nombreux pour être rassemblés dans ce très beau livre qu’est Sauvages.
Ainsi donc, Bruno Calendini nous offre un véritable voyage dans l’Afrique indomptée, nue de toute présence humaine. Les paysages y sont grandioses, les nuages semblent des amoncellements de coton épais, quelques arbres esseulés surgissent du sol au milieu de nulle part.
La photo de couverture est magnifique, avec cette girafe tout droite dressée, aux aguets, entourée de camarades moins sages. Elle donne une première approche de ce que l’on trouvera à l’intérieur du livre ; on y trouve d’incroyables photographies, séparées ici et là par des pages de calque stylisées. Bruno Calendini témoigne ici de la diversité de cette faune présente dans ces régions : gazelles, lionnes, buffles, marabouts, léopards, babouins, serpents, hyènes, tortues, rhinocéros, etc...
Tout n’est pas tranquille dans ces grands espaces ; y survivre, c’est accepter la loi du plus fort. Ainsi, les aigles attrapent les poissons en plein vol, les guépards se nourrissent de jeunes gazelles, les crocodiles nous fixent d’un air mauvais, les gueules des hippopotames sont béantes...
Pourtant, la beauté qui règne dans cette nature nous fait parfois oublier que l’on est là face à des animaux à l’état sauvage. Les girafes laissent derrière elles des ombres gigantesques, telles de jolies demoiselles flânant, les rayures des zèbres s’entrecroisent, les autruches se tiennent en rang. Cet éléphant qui nous tourne négligemment le dos trace son chemin, sans se soucier de ce photographe collé à ses basques qui réussit l’une de ses plus belles photographies. La contre- plongée accentue la taille du mammifère ; sa patte arrière se décolle du sol dans un mouvement lourd, mais dans cette position, l’éléphant n’a rien d’effrayant. Le rhinocéros à l’arrêt, cadré très serré, non plus. Bien qu’il ait l’air d’un colosse, étriqué dans ce cadre qui lui est laissé, il nous apparaît presque drôle.
C’est bien des portraits animaliers que Bruno Calendini a réussi à réaliser. Pour ultime preuve, ce portrait serré d’un guépard. Cet animal là nous regarde, et il a l’air tellement humain, son expression est difficile à définir, mais ses yeux ne trompent pas. Son regard, légèrement tourné vers le haut, lui donne un air des plus sympathiques. Voilà notre animal dépourvu de toute animalité...De sauvage, que lui reste-t-il ?
Bruno Calendini nous transmet sans artifice cette nature et cette faune qu’il a vu de ses yeux, et nous fait réfléchir à la fragilité de cette nature. Le sépia accentue cette volonté de « vieillir » cette réalité. Tous les ans, le lit du fleuve de l’Okavango débordent dans le désert du Kalahari, donnant naissance à une incroyable concentration animalière que Bruno Calendini a immortalisée. Cette richesse en eau attire évidemment plusieurs projets d’exploitation de l’eau – barrages, dérivation d’eau potable, etc...- inquiétants pour la survie de cet exceptionnel écosystème. Le propos du photographe n’étant pas non plus de faire un travail alarmant, quelques-uns de ces portraits animaliers nous présentent des lionceaux et des éléphanteaux, récemment venus au monde, plein de maladresses, preuves de la survie des espèces.
par Mélanie Jourdan
La couverture est recouverte d’un vernis pelliculé mat, rehaussé d’un vernis sélectif UV Intérieur : papier Arctic volume 150g ponctué par des pages de papier création. Imprimé par ESCOURBIAC avec des encres végétales sur papier blanchi sans chlore,
provenant de forêts gérées de façon durable.
Langue : Français
Éditeur : Eyrolles - Cacimbo
Date de Publication : Octobre 2010
Type Reliure : Relié
Pages : 160 - 130 photos
ISBN 10 : 2212673337
ISBN 13 : 9978-2212673333
Dimensions : 24 x 30 cm
Poids : Papier Arctic 150 gr la page
Langue : Français
Éditeur : Eyrolles - Cacimbo
Date de Publication : Octobre 2010
Type Reliure : Relié
Pages : 160 - 130 photos
ISBN 10 : 2212673337
ISBN 13 : 9978-2212673333
Dimensions : 24 x 30 cm
Poids : Papier Arctic 150 gr la page