Giacomo Costa, artiste photographe italien né en 1970 a commencé la photographie lors de ses longs périples en montagne. De retour à Florence en 1993 pour effectuer son service militaire, il passe par une période intense de recherche de sa personnalité. C’est alors qu’il commence à se prendre en photo à travers des autoportraits jouant sur l’humour et la provocation.
Les techniques informatiques lui ouvrent tout un panel de possibilités sur son désir de recherche de liberté de la matière. Il se lance dans une série de paysages urbains dans lesquels il insère d’énormes blocs de bétons qui ont l’air d’être tombés du ciel. Il expose ce travail pour la première fois à Bologne en 1997. Depuis maintenant 10 ans, il persévère dans ce champ du cyber-réalisme et expose dans différentes galeries en Italie puis aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, à presque quarante ans, le photographe est très loin de ses travaux des débuts. Plus rien ne rapproche ses images actuelles de la photographie dite traditionnelle. Giacomo Costa emploie des techniques numériques spécifiques, issues de l’univers du cinéma de science -fiction.
Le livre The Chronicles of time couvre plus de douze ans de travail de l’artiste, depuis ses premières images urbaines jusqu’à sa vision la plus récente de la ville. Les photographies sont accompagnées de textes écrits par Luca Beatrice, critique d’art contemporain italien, et de Norman Foster, célèbre architecte britannique reconnu pour sa vision high-tech de la ville.
Reprenant l’imaginaire collectif de la métropole futuriste, Costa crée des paysages urbains irréels, effrayants, glaciaux. Un mélange de ruines et de constructions modernes de béton et de verre. Ces chroniques d’un temps (futur ? Imaginaire ?) nous présentent une vision empreinte de fiction de ce que pourrait être la ville dans les futures années, ayant survécu tant bien que mal aux attaques ennemies, bombes nucléaires ou montée des eaux. Comme si la mer avait pris le dessus sur la terre, ces engins aux allures de paquebots sont encastrés dans les ruines urbaines tels des orques paralysés.
Après avoir minutieusement détaillé les 180 images présentées dans le livre, le lecteur ressortira de ce voyage inquiet, ne sachant pas s’il s’agit là d’un cauchemar ou d’une vision future de notre avenir. Fils, tuyaux, œil de cyclopes géants, couleurs grisâtres, tout y est déshumanisé au possible.
par Mélanie Jourdan
Langue : Anglais, Italien
Éditeur : Damiani
Date de Publication : Mai 2009
Type Reliure : Relié
Pages : 256 - 180 photographie
ISBN 10 : 8862080794
ISBN 13 : 978-8862080798