Gianni Berengo Gardin : Photo Poche 102

La notoriété, un photographe peut établir la sienne sur une seule série d’images, parce qu’il a profité d’un événement
spectaculaire et médiatique, ou pour avoir traité un sujet qui correspondait à sa nature profonde.

Mais il y a aussi des photographes qui ne courent pas après le scoop, qui ne courent pas le monde pour y trouver leur point d’ancrage. Des photographes qui construisent une œuvre toute de finesse et de sincérité. Une œuvre qui déborde le cadre étroit de l’esthétique mais qui relève de l’étude sociologique.

Gianni Berengo Gardin appartient de toute évidence à la deuxième catégorie d’imagiers, ceux qui voient les petits faits de tous les jours avec la franchise d’un cœur pur et d’un œil toujours neuf. Si deux cents livres publiés n’étaient pas là pour nier le mot, on pourrait dire que Gianni Berengo Gardin n’avait pas d’ambition sinon que d’être un voyant parmi les hommes. Ce qu’il est.