Biologiste de formation, il est devenu l’un des maîtres de la photographie naturaliste. Ses photographies de végétaux, d’animaux et de minéraux constituent depuis plus de trois décennies la matière scientifique et poétique d’une quarantaine de publications éditées dans le monde entier.
Depuis longtemps la collection “Photo Poche” souhaitait rendre hommage à la photographie naturaliste qui entre à l’évidence dans la grande histoire de la photographie. On se souvient pour l’exemple que les premiers “dessins photographiques” (1840) de W. H. Fox Talbot concernaient des empreintes de feuillage. Au-delà de la photographie scientifique (Photo Poche n° 47, Images d’un autre monde) dont elle est une des branches, la photographie naturaliste constitue un corpus iconographique d’une extrême richesse dont on perçoit encore mieux aujourd’hui l’importance et la nécessité. La préservation du vivant et l’intérêt enfin porté à la connaissance et à la conservation des espèces naturelles font du photographe naturaliste un acteur essentiel des enjeux contemporains.
Paul Starosta, photographe français né en 1947 à Paris, est une des figures emblématiques du monde de la photographie naturaliste. Internationalement connu et respecté son oeuvre est l’objet d’innombrables publications dans toutes les langues, il incarne par son perfectionnisme la diversité de sa palette thématique et sa technicité novatrice, la quintessence de la photographie appliquée à la recherche naturaliste. Biologiste de formation, Paul Starosta se place sous l’influence du célèbre entomologiste Jean-Henri Fabre (1823-1915), dont il partage la curiosité légendaire et un sens inné de l’observation.
Monde végétal, animal ou minéral, ce portraitiste du minuscule est un des meilleurs praticiens des techniques de la macrophotographie qui permettent de saisir la moindre nuance chromatique d’une aile de papillon, l’architecture savante des dos de coléoptères, et l’élégance quasi typographique des coquillages.
Outre une bonne culture scientifique et une fine perception à l’échelle des espèces vivantes photographiées, le photographe naturaliste ne doit cesser, tel Paul Starosta, d’inventer ses propres outils et de créer des mises en scène qui requièrent une ingéniosité méticuleuse : ce que Michel Frizot qualifie précisément “ d’adaptation instrumentale” dans sa Nouvelle Histoire de la photographie. À ces atouts, Starosta ajoute un traitement particulier et personnel de la lumière et de la couleur qui renouvelle les canons de sa discipline.
C’est à ce prix que les batraciens, papillons, reptiles, amphibiens, orchidées et coquillages de Starosta atteignent à une perfection esthétique qu’il nous est donné de voir, de comprendre et de contempler avec délectation. Si la photographie est “la vraie rétine du savant”, comme l’affirmait l’astronome Jules Janssen, celle de Paul Starosta consacre définitivement la vraie beauté du vivant.
Langue : Français
Éditeur : Actes Sud
Date de Publication : Septembre 2010
Type Reliure : Broché : Photo Poche
Pages : 144
ISBN 10 : 2742791574
ISBN 13 : 978-2742791576