Le livre est composé d’un texte littéraire et de 9 photographies. Texte et photos se répondent, mais le texte n’est pas un écrit sur les photos et les photos ne sont pas une illustration du texte.
Michel Séonnet traduit une parole recueillie au cours de rencontres faites au Maroc. La dimension poétique est dans le rythme et le chant. Hanté par les questions de filiation, l’auteur traite autant d’une cruciale actualité que d’une tragédie universelle : le sentiment de la disparition (ici par la noyade en mer des Marocains tentant de rejoindre la côte européenne), de la perte des liens familiaux, de la rupture avec les ancêtres. Mêlant les “faits” (avec des détails objectifs), aux cris de plusieurs personnages, Michel Séonnet compose des tableaux extrêmement poignants de récitants.
Ce texte est suivi de 9 photographies d’Olivier Pasquiers. Il a souvent travaillé avec Michel Séonnet et a rapporté du Maroc quelques images en résonance avec le texte, reproduites ici dans le format de meilleure lecture : les images en hauteur alternent avec les images en largeur, obligeant le lecteur à manipuler l’ouvrage comme un album. Le choix du noir et blanc ajoute à la tension dramatique.
Cet ouvrage est publié dans la collection « L’animal fabuleux », collection de littérature et images qui associe un écrivain à un créateur d’images (photo, dessin, estampes, peinture, vidéo). Plusieurs titres appartiennent déjà à cette collection : Quelque chose continue, Fabienne Barre et Jean-Marie Gleize, 2006 ; Où le songe demeure, Lionel Bourg (en coédition avec la FILL), 2007 ; Le cas de le dire, Frank Smith, 2007 ; L’ombre nue, Marcel Cohen et Aurore de Sousa, 2008 ; Saurais-je me souvenir de tout ?, Raymond Escomel et Ahmed Kalouaz, 2009.
Langue : Français
Éditeur : Créaphis
Date de Publication : Juillet 2010
Type Reliure : Broché
Pages : 42
ISBN 10 : 2354280319
ISBN 13 : 978-2354280314