C’est en 2003 que l’idée de réaliser un ouvrage sur l’histoire des massacres du 8 mai 1945 en Algérie a germé.
Ce sont des témoignages de personnes issues de l’immigration maghrébine recueillis lors de la préparation de l’ouvrage Chibanis, chibanias, portraits d’une génération sans histoire ? qui ont marqué le photographe Abed Abidat, notamment celui d’un témoin des massacres à Sétif.
Plus tard, il lit un article sur cette histoire, paru dans un quotidien français.
Le photographe recherche des témoins directs de ces massacres. L’aide d’un historien s’est alors imposée devant la complexité des faits, toujours sujets à polémique.
C’est de la rencontre entre Abed Abidat, Jean-Louis Planche et un pays, que naît le reportage photographique.
Abed Abidat a parcouru une partie de l’est de l’Algérie à la rencontre des témoins survivants des massacres, de ceux qui les ont vus et vécus. Il en a ramené des portraits, des témoignages.
Jean-Louis Planche complète cet ouvrage en proposant une perspective
contextuelle historique des événements (rétrospective historique, chronologie des faits).
Le photographe insiste aussi sur la découverte d’une Algérie du quotidien, des hommes et des femmes déambulant dans les rues, des enfants jouant sur des terrains vagues, d’un paysage aride encore bousculé par le souvenir.
L’édition du livre photographique 8 mai 1945, tragédie dans le Constantinois, Sétif, Guelma, Kherrata… s’inscrit dans la collection mémoire des Hommes.
Le 8 mai 1945. Dans un esprit de fête de la victoire des alliés contre le nazisme, une manifestation pacifique et citoyenne, organisée par les Algériens avec l’accord des autorités coloniales dans la ville de Sétif, puis à Guelma, à l’est de l’Algérie, tourne au drame.
À Sétif, un policier qui voulait enlever le drapeau algérien figurant parmi
les drapeaux français et alliés, tire sur un jeune scout. C’est le début d’une répression sanglante dans le Constantinois.
Les zones de Sétif, celle de Kherrata et celle de Guelma sont concernées.
La folie meurtrière déclenchée par l’armée française et la milice des colons contre la révolte des nationalistes algériens va prendre des proportions considérables, et durer plusieurs semaines. Il y aura parmi les Européens une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre de victimes autochtones est jusqu’à aujourd’hui objet de débat. Les historiens parlent de 18 000 à 45 000 victimes.
Dès lors, la tension entre Algériens et colons n’a cessé de croître et le rêve d’une vie commune s’est progressivement dissipé. Certains historiens estiment que c’est à cette date qu’a germé la guerre d’Algérie.
En 2005, c’est la première fois que la France parle d’un massacre lors du discours de l’ambassade de France face aux étudiants de l’université de Sétif, soit 60 ans plus tard.
« …Les massacres à Sétif et dans les environs constituent une période
douloureuse pour les deux communautés. L’une sous-estime l’ampleur des dégâts physiques et moraux sur les témoins et survivants, et l’autre demande à minima une reconnaissance de ces massacres désirant tourner la page… »
Ces événements sont une histoire méconnue, peu médiatisée et seuls quelques ouvrages ou reportages leur sont consacrés.
Cette année nous fêtons les 65 ans de cette histoire. Images Plurielles présente cet ouvrage photographique et de témoignages et souhaite participer au rétablissement de la mémoire des victimes.
Langue : Français
Éditeur : Images Plurielles
Date de Publication : Avril 2010
Type Reliure : Relié : couverture contrecollée sur carton rigide
Pages : 144 - 72 photographies en noir et blanc dont 20 portraits et témoignages
ISBN 10 : 2952922829
ISBN 13 : 978-2952922821
Dimensions : 26 x 26 cm
Poids : 1200 g
Langue : Français
Éditeur : Images Plurielles
Date de Publication : Avril 2010
Type Reliure : Relié : couverture contrecollée sur carton rigide
Pages : 144 - 72 photographies en noir et blanc dont 20 portraits et témoignages
ISBN 10 : 2952922829
ISBN 13 : 978-2952922821
Dimensions : 26 x 26 cm
Poids : 1200 g