À travers une sélection de ces meilleures photos, prises entre 1965 et 1971, et à son regard très sensible sur cette guerre, attentif à la souffrance des soldats américains et à celle de la population vietnamienne. un témoignage sur ce qu’étaient la vie et le métier de photographe de guerre.
Henri Huet photographe de guerre cet ouvrage est à la fois :
Lorsqu’il écrit ces lignes, le 29 mars 1965, Henri Huet - né au Vietnam de père français et de mère vietnamienne mais élevé en France - travaille depuis dix mois pour l’agence de presse américaine United Press International.
Photographe de guerre, il a déjà couvert plus d’opérations militaires au Vietnam qu’il n’avait eu l’occasion de le faire pendant ses deux année de service dans l’armée française en Indochine.
Ce n’est que le début. Deux mois plus tard, il rejoint l’équipe d’Associated Press, agence rivale. Admiré de ses confrères, aimé pour sa modestie et son courage, armé de son seul appareil photo, il prendra des clichés qui seront à la une de tous les journaux de l’époque comme Life et à l’origine de bien des vocations de photographes.
Certains clichés resteront emblématiques de la guerre du Vietnam, notamment les photos de la bataille d’An Thi qui lui vaudront le prix Robert Capa en 1966. Parti pour couvrir l’invasion du Laos, il disparaît dans un crash d’hélicoptère avec quatre autres photographes le 11 février 1971.
Extrait de la préface de Horst Faas :
Trente ans après l’entrée dans Saigon des tanks nord-vietnamiens, qui mettait fin à la guerre du Vietnam, un groupe de soixante journalistes grisonnants se tenait sous un soleil de plomb devant la cathédrale Notre-Dame (Nha Tho Duc Ba) pour rendre hommage à leurs amis et collègues morts ou disparus. Deux anciens correspondants de guerre commencèrent à lire les noms de ces amis qui les avaient laissés vieillir sans eux. Chaque nom qui résonnait - entre autres ceux des photographes Larry Burrows, Dickey Chapelle, Gilles Caron, Michel Laurent, Dana Stone, Kent Potter, Kyoishi Sawada - faisait surgir des images de rencontres et de discussions ou le souvenir diffus du jour de leur mort... Certains faisaient remonter de ma mémoire les photos prises par ces compagnons disparus, régulièrement republiées pour certaines. Quand le nom d’Henri Huet fut prononcé, mes pensées se détachèrent du passé. Et si Henri était vivant aujourd’hui ? Ferait-il partie de notre petit groupe ? Se sentirait-il toujours chez lui à Hô Chi Minh-Ville, où le Saigon provincial de sa jeunesse avait été remplacé par le béton, le verre et l’acier des buildings, où la guerre qu’il photographiait si bien était devenue une attraction touristique, où la génération d’après-guerre surfait sur Internet ? Tous ceux qui se tenaient, tête nue, sous la statue de Notre-Dame, savaient qui était Henri Huet et avaient leurs propres souvenirs de lui.
Langue : Français
Éditeur : Chêne
Date de Publication : Septembre 2006
Type Reliure : Relié
Pages : 191
ISBN 10 : 2842776542
ISBN 13 : 978-2842776542
Dimensions : 24 x 30 cm
Poids : 1.48 kg
Langue : Français
Éditeur : Chêne
Date de Publication : Septembre 2006
Type Reliure : Relié
Pages : 191
ISBN 10 : 2842776542
ISBN 13 : 978-2842776542
Dimensions : 24 x 30 cm
Poids : 1.48 kg