Fin juillet 1986. Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission photographique : accompagner une équipe de Médecins sans frontières au coeur de l’Afghanistan, en pleine guerre ente soviétiques et Moujahidin.
Cette mission va marquer sa vie comme cette guerre marquera l’histoire contemporaine. Au croisement des destins individuels et de la géopolitique, à l’intersection du dessin et de la photographie, ce livre raconte la longue marche des hommes et des femmes qui tentent de réparer ce que d’autres détruisent.
Quand un reporter photographe rentre de mission dans un pays en guerre, il ramène des centaines de photos et autant d’anecdotes. Sur ces centaines de photos, quelques dizaines sont tirées, quatre ou cinq sont vendues à la presse, et le reste, sous forme de planches-contact, échoue dans des boîtes.
Le photographe, s’il aime raconter, raconte les anecdotes à ses proches. Puis le temps passe, d’autres missions, d’autres photos et d’autres anecdotes chassent les premières, et la mémoire, elle aussi, les met en boîte. Voilà comment s’endorment les histoires. Le nombre de belles histoires au bois dormant est infini. La bande dessinée est un des moyens de les réveiller.
J’ai cent raisons d’aimer Didier Lefèvre. L’une d’elles, c’est qu’il est bon photographe. Une autre, c’est qu’il raconte bien les histoires.
Dès les premières fois oû je l’ai entendu, planches-contact à l’appui, me raconter un de ses reportages, j’ai voulu qu’on fasse un livre tous les deux. La bande dessinée intervient pour faire entendre la voix de Didier, combler les vides entre les photos et raconter ce qui se passe quand Didier, pour une raison ou une autre, n’a pas pu photographier.
C’est avec une immense tristesse que nous vous annonçons le décès soudain de Didier Lefèvre, emporté par une crise cardiaque survenue le 29 janvier 2007 à son domicile de Morangis.
Didier Lefèvre est né en 1957, et exerçait la profession de reporter photographe. Il a collaboré avec divers journaux et magazines. Il aimait retourner aux mêmes endroits, pouvoir y passer du temps, en observer les changements, y retrouver les gens. Des lieux, des hommes, en vrac : le Sri Lanka, la Corne de l’Afrique, les Toreros, le Malawi et le Cambodge récemment, les Pompiers, les habitants de Bougainville, les champions du monde de course à pied éthiopiens, les jardiniers, les moudjahidin d’avant 1992, les Hazara, le Kosovo...
De ses Voyages en Afghanistan, il a fait un livre aux Éditions Ouest France.
Mais il les a aussi racontés à son grand ami Emmanuel Guibert. De ses photos, et de son récit mis en dessin par ce dernier sont nés les trois albums de bande dessinée Le Photographe. Par Emmanuel Guibert
Langue : Français
Éditeur : Dupuis
Date de Publication : Septembre 2008
Type Reliure : Album
Pages : 263
ISBN 10 : 2800142359
ISBN 13 : 978-2800142357