Ou comment l’héritier d’une maison réputée, fort de la dernière invention d’Eastman - les premiers appareils Kodak à films à rouleaux -, s’aventure sur la ligne russe du Transcaspien au moment (…)
Encore aujourd’hui Paul Nadar (1856-1939) peine à se faire un prénom. Il ne fut pourtant pas seulement le continuateur de l’entreprise créée par son père, " l’atelier Nadar " - mais aussi un photographe de grand talent et un innovateur. Les clichés rapportés de son voyage au Turkestan (d’août à novembre 1890), quasi inexploités de son vivant, sont parmi les premiers témoignages des possibilités offertes par l’instantané - d’emblée porté à une sorte de perfection esthétique. Ils sont accompagnés de textes de contemporains, écrivains ou explorateurs, qui en soulignent le remarquable intérêt documentaire. Anne-Marie Bernard, documentaliste honoraire des Archives photographiques du ministère de la Culture, commissaire adjointe de l’exposition Paul Nadar au Turkestan en 1987 et auteur du Monde de Proust vu par Paul Nadar. Claude Malécot, docteur en histoire, chef de projet aux Éditions du patrimoine et notamment l’auteur du Monde de Colette au Palais-Royal et de George Sand/Félix Nadar. Toutes deux ont en préparation un ouvrage sur les débuts de la photographie instantanée en France et la rencontre de Paul Nadar avec George Eastman.