La collection Photo Poche a l’ambition d’offrir des livres de photographies soigneusement imprimés, maniables par leur format, accessibles par leur prix, à tous ceux que passionne un moyen d’expression dont on reconnaît l’importance. Si l’on veut en couvrir tous les champs, la photographie offre une matière inépuisable. Monographies, sujets historiques, thématiques ou techniques varient à l’infini une iconographie qui est restée jusqu’à présent inédite en livres de poche. C’est Robert Delpire que a développe la collection Photo Poche : une soixantaine de monographies des plus grands photographes contemporains paraîtront. Cette collection prestigieuse (la plus vendue dans le monde) a été rachetée par Actes Sud.
Roger Blin disait souvent à ses élèves et à ses acteurs : “Au théâtre, si tu veux être entendu, ne crie pas, murmure.” C’est un conseil qui peut s’appliquer à d’autres disciplines. Et en matière de photographie, s’il est un maître qui ne parle qu’à mi-voix, c’est Michel Vanden Eeckhoudt. Et il se fait très bien entendre. Constamment (…)
On pourrait penser que les images qui composent le présent Photo Poche ont été rassemblées au tournant du siècle dernier, tant les villages, les personnages, les paysages même semblent d’un autre temps. Tous ces animaux, les troupeaux d’oies, les chiens, les chats, ces hordes de cochons souvent tenus en laisse, qui empruntent les sentiers (…)
Photographe de guerre n’est pas une profession, c’est une façon d’être au plus vrai de la condition humaine, au plus près de l’homme, de ses vaillances et de ses peurs, de son inconscience et de ses convictions. Au plus près, car il faut risquer sa vie pour montrer la mort des autres. Don McCullin l’a toujours su : la guerre est un enfer. (…)
Gilles Caron est un cas unique dans la photographie contemporaine. Quand il disparaît au Cambodge en 1970, il a trente et un ans. Mais il a déjà vécu la guerre au Tchad, en Irlande, au Biafra, au Viêtnam. Quelques-unes de ses photographies de Mai 68 sont devenues les symboles de la révolution estudiantine. C’est avec une énergie confondante (…)
Poète des banlieues maussades et des petits riens anonymes, Robert Doisneau est ce parisien malicieux qui joue de la photographie comme son ami Prévert jouait des mots. Ce regard qu’il porte sur le quotidien avec une bienveillance amusée, cette disposition d’esprit qui le rend “amoureux de ce qu’il voit” font de Doisneau l’archiviste des (…)